Jeudi 10 février, Malek,  mon histoire pour ma fille, Iolé
Avez-vous déjà écrit dans un journal collectif? Participez-vous à un blog ou à des groupes de discussions? En écrivant dans un journal collectif, dans un blog, dans des groupes de discussion, on laisse une trace qui est saisie ou non. Difficile d’imaginer l’écho d’un texte ou l’impact d’un article dans un journal. Aujourd’hui l’almanagora (journal collectif) de l’agora des possibles vous invite à lire la fin de l’histoire de Iolé. Vous êtes les bienvenues à écrire dans ce journal collectif en 2067.

Ah, Iolé, est-ce que c’est ici la place pour parler de tout ça ? Tu sais que ça me gêne de parler de moi, alors publiquement, comme ça… Bon, ma fille a tellement insisté alors l’Agora, je vous salue tous et je mets quelques mots ici sur ma vie…

Iolé me demande de lui expliquer comment je fais pour être autant en paix avec mon histoire. Avec l’injustice qui m’a volé ma mère. Elle me demande comment je fais le lien, en moi, entre la Guinée que je ne connais pas beaucoup et la Corse, et ici, ce village. Moi j’ai envie de dire que je me sens lié à ceux qui m’entourent, surtout, peu importe où. C’est vrai, c’était étonnant d’arriver ici, de quitter la Corse pour arriver dans ce village, à 800 mètres d’altitude. Le froid, le climat, la neige… mais bon pas désagréable de fuir les canicules accablantes estivales. Et l’amour de Carole, ta maman, Iolé, m’a guidé, la découverte de sa famille, le retour de Mino avec de nombreux amis échoués en Corse. On a beaucoup fêté. J’ai vite trouvé ma place, ici, au village, auprès des personnes âgées, et dans tout ce qui est événement culturel et festif, c’est ce que j’aime, tu le sais, créer des marionnettes, inventer des spectacles, tenir le bar associatif « l’abreuvoir », aider les p’tites mamés et papés à faire leurs courses. Être là. Être avec.


Crédit photo un-perfekt

Marie Fidel
10 février, 2022
Partager ce post
Archiver
Se connecter Pour laisser un commentaire