Ce vendredi, j’accueille, au centre local de traitement de l’eau, des habitants qui vont venir vérifier la qualité de leur eau de citerne. C’est assez rodé, la plupart des gens connaissent le processus. J’ai mis en place un accompagnement, il y a une dizaine d'années, pour limiter le nombre de visites de maisons.
Avec les changements de politique de l’eau et la réappropriation par les communes de leur commun de gestion de l’eau, il y a eu de grands changements dans le traitement de l’eau.
Nous avons beaucoup formé de particuliers :
Comment soutenir l’absorption de l’eau par les sols?
Comment créer un puits?
Comment créer des mares?
Comment filtrer et reminéraliser l’eau de pluie?
La phytoépuration.
Je sais que dans d’autres territoires les approches sont différentes. C’est spécifique à chaque contexte. C’est ce qui est passionnant. Chaque situation est particulière. Les compétences et les connaissances locales sont mises à contribution. L’eau n’est pas une industrie.
Au départ, les gens étaient surpris. Pour eux, l'eau coulait au robinet. Il n’avait juste pas conscience que le processus ne coulait pas de source et qu’avoir une eau de qualité n’était pas qu’une question de produit chimique mais un processus long et systémique.
Amener une eau de qualité, c’est comme produire de bons légumes. C’est vital.
Ça me rappelle mes débuts à Paris, j'étais chargé de soutenir la revégétalisation dans les quartiers. Un enjeu était la captation de l’eau et son absorption dans les nappes phréatiques. Je vous laisse. Les gens arrivent. Je vous raconterai ça demain.
Jean-Christophe Léonard
Crédit photo Samad Deldar