Samedi 11 juin 2067, Aurélien, La revégétalisation des villes
Connaissez-vous un projet de revégétalisation dans votre ville? Connaissez-vous le maraîchage le plus proche de chez vous? Avez-vous déjà pensé à végétaliser le toit ou la cour de votre immeuble? Avez-vous déjà imaginé demander à la mairie d’ouvrir une partie du trottoir devant chez vous pour planter des légumes ou des fleurs? Tout cela est déjà possible. Dans les 20 années à venir, les villes vont devoir redevenir plus verte pour les rendre plus supportables face à l’augmentation des températures.

Chose promise, chose due! Comme je vous en parlais hier. Vers la fin des années 2040, j’ai participé à plusieurs projets de revégétalisation à la ville de Paris. Le projet le plus marquant pour moi a été d’installer des captages d’eau dans les cours d’écoles. 

Dans les années 2020 et 2030, la plupart des 800 écoles de Paris, ont revégétalisé leurs cours avec une sensibilisation importante des élèves au vivant. C’est ce mouvement qui a amené les grands chamboulements au jardin des tuileries et sur les bords de Seine. Durant la canicule de l’été 2045, beaucoup de jardins ont dépéri faute de pluie et de possibilité de les arroser. Beaucoup d’écoles n’étaient pas encore passées à l’année continue et aux vacances libres. Les jardins restaient en friche durant l'été. L'école n'enseigne pas les cycles de la nature. C'était de l'éducation théorique, littéralement hors sol. J'ai vécu tous ces changements et les tensions mais également les joies que ça a levées.

Bref, à la sortie de ma formation en hydraulique, de 2048 à 2052, mon activité principale était d’amener une autonomie en eau dans de nombreux jardins des écoles parisiennes. Chaque toit était relié à une citerne. Dans certains cours, nous avons installé des bâches de récupération d’eau de pluie qui captaient également la condensation. Dans beaucoup de cours d’école, on a cassé le ciment, le goudron, pour que la terre puisse absorber plus d'eau.  Dans d’autres écoles, l’eau collecté était reliée aux sanitaires pour limiter l’utilisation de l’eau potable. Dans d’autres écoles la collecte d’eau était reliée à un arrosage goutte à goutte pour les légumes et les plantes. J’ai adoré ce moment de ma vie professionnelle où chaque cas était particulier. Chaque solution mise en place était la plus adaptée.

Jean-Christophe Léonard

Crédit photo  Climagrun

Jean-Christophe LÉONARD
11 juin, 2022
Partager ce post
Archiver
Se connecter Pour laisser un commentaire