Mardi 30 novembre 2066: Richard, préparation des prochaines coupes  de bois


Hier on a fêté les 40 ans de la coopérative forestière des racines au foyer

Je suis ému. Voilà déjà 40 ans que mon père et quelques amis ont planté ces feuillus sur une vingtaine de parcelles. Ils voulaient contribuer à trouver des solutions face au réchauffement climatique. La semaine dernière, je me promenais dans ces parcelles. La canopée au-dessus de ma tête, le souffle du vent sur ces arbres élevés dans le ciel, c’était à la fois un sentiment de paix profond et de retour à mes racines. C’est incroyable de penser à ces arbres tout petits qui, sans dire un mot, sans demander quoi que ce soit que de recevoir de l’eau et du soleil, ont grandi pour devenir si majestueux. Je me dis que ce sentiment de protection et de sérénité vient de là.

Bon, je m'épanche. Le bois semble de très bonne qualité malgré les dernières sécheresses qu'on a eues. Les bassins de rétention qui permettent à l'eau de pénétrer lentement dans la terre semblent porter leurs fruits. Et dire que cette parcelle considérée comme expérimentale a rejoint les forêts gérées par la coopérative à son début en 2026. Maintenant ce sont plus de 10000 hectares en gestion sur le département. On y trouve une grande variété d'essences de tous âges, à toutes les altitudes. Nous n’avons pas toutes les essences, mais une grande variété qui nous permet d’avoir du bois pour le chauffage, pour les charpentes et la construction, pour l’ameublement et la menuiserie, pour l’agriculture, pour la lutherie, pour le papier, pour le textile, pour les emballages, pour l’alimentation. Nous avons même des arbres fruitiers. 

Je suis en train de constituer une ou deux petites équipes de moins de 12 personnes. C’est ouvert. N’hésitez pas à consulter les fiches de rôles. 

Pour ma part, l'année dernière, j'ai travaillé comme cueilleur des cimes pour la cueillette des semences forestières. Je me suis fait peur en passant d'un arbre à un autre par la canopée. J'ai beaucoup appris avec Léon, mais je préfère redescendre de mes cimes. J’adore les contacts avec les arbres. L'énergie de la forêt ressentie en escaladant jusqu'en haut des cimes. 

Cette année, c'est moi qui prends en charge le marquage des bois à couper. Je coordonne les visites de marquage des arbres sur les différentes parcelles. La demande de bois de chauffe a augmenté suite au dernier hiver rigoureux et la demande ne baisse pas pour la construction depuis que le prix du béton a encore augmenté.

Bon, je suis en train d'établir une liste de parcelles à visiter dans notre zone, afin de nous organiser pour nous répartir le travail. Cette année, priorité au bûcheronnage, stockage, séchage... À la scierie, une partie des équipes va partir en forêt. J'ai vu des sourires sur les visages. Ça fait du bien de retourner en forêt. C'est plus rude qu'à la scierie, mais ça change d'activité. Les chevaux et la nouvelle montgolfière vont nous être utiles pour le débardage dans les zones difficiles d'accès. Qui eu cru il y a 40 ans que des débardeurs en forêt travailleraient au-dessus des cimes.

Bon je vous laisse, à bientôt !

Source de la photo : Site https://www.flying-whales.com/  Société qui fabrique des dirigeables permettant de faire du débardage en forêt et du transport. 

Jean-Christophe LÉONARD
30 novembre, 2021
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