Samedi 11 décembre 2066 Éléonore, Bilan du montage du 4*4 à garagagogo
Quelle sera la forme des voitures en 2067, une grande question? Et s'il y avait plein de voitures différentes sur des bases open source. Comment verriez-vous un 4*4 en aluminium de 350 kg sur chenillette? Vos propositions sont bienvenues pour illustrer ce chapitre.Et s'il n'était économiquement plus possible de déneiger les routes comment ferions nous?

Hé hé l’agora, 

Voilà la fin de l’aventure du montage de deux voitures commencé le 22 novembre 2066 (https://www.agoradespossibles.com/blog/2067-l-agora-des-possibles-4/post/lundi-22-novembre-2066-balthazar-le-garagiste-montage-et-reparation-de-voitures-open-sources-32)
Ce matin, je me suis régalée. La neige est tombée en abondance hier. J’ai eu le grand honneur d’inaugurer notre nouveau 4*4 ultra léger à chenillette, monté par Bibi. 


Balthazar avait vu juste sur le choix des véhicules et sur le choix de monter les chenillettes. Ce véhicule est devenu indispensable dès sa première utilisation pour amener les gens au parking du bas, les jours de neige. Depuis qu’on ne peut plus déneiger les routes, ce type de véhicule est devenu incontournable. Du coup, je me suis pavanée dans le village. J’étais la seule à pouvoir rouler. Enfin, si on peut appeler ça rouler. Les gens me regardaient ébahis. C’est clair qu’ils n’ont jamais dû croiser un tel engin, imaginé en Sibérie. Il avale toutes les pentes, il dérape, s’agrippe, s’enfonce, défonce, surfe. Avec son moteur électrique, on ne l’entend pas venir et d’un coup il surgit de la neige. C’est clair qu’il fait son effet perché sur ses chenillettes. Je n’ai pas arrêté de faire des navettes entre le cœur du village et le parking du bas. Lorsque nous sommes à 5, au complet, je ne peux pas aller partout. Après un aller-retour sur la route, ça passe nickel. 

Normalement, on devait attendre le baptême de ce soir avant de l’utiliser mais là c’est exceptionnel. Je sens que lui aussi, comme tous les véhicules de garagagogo, va très vite avoir un taux d’utilisation qui va décoller. On est à des années-lumières des taux d’utilisation du début du siècle. Je me demande ce qu’ils faisaient de leurs véhicules.

Quelle aventure que ce montage de deux 4*4! On a eu droit à tout. D’abord les pannes d’électricité nous ont ralentis durant le montage. Balthazar ne voulait pas utiliser le groupe électrogène. Il trouve que le carburant coûte trop cher. Le sacripant, il nous a fait ranger le garage. Il nous a dit que cela faisait partie de la formation :-). Le garage n’avait pas dû être rangé depuis des années. On a découvert des trésors. En rigolant, on s’est dit que si on montait tout ensemble on finirait bien par avoir un troisième véhicule tout droit sorti de Mad max.

Après on s’est aperçu qu’il nous manquait des petites pièces qu’on a été usiner à la manufacture locale. Là-bas, il y a des génies. Ils peuvent tout faire. La dernière petite touche a été de baptiser notre véhicule. Nous l’avons appelé Everest Explorer. Je vois encore Balthazar poinçonner les lettres sur la calandre en aluminium de notre vaisseau des neiges. Quelle précision, quelle agilité! Nous avions tous le souffle suspendu en le regardant faire. Au point qu’il nous a chassés en maugréant qu’on allait le faire rater avec toute cette pression. Ensuite, il a pris le temps de marteler autour du nom pour donner un style. Notre véhicule n’a rien à envier à une Bugatti.
Photo de Castorly Stock

Photo de Oziel Gómez


Jean-Christophe LÉONARD
11 décembre, 2021
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