Bonsoir l'agora,
Emmanuelle est partie aujourd'hui. Je ne suis pas triste. Je crois même que je souffle. Comme si une tension s'était évaporée.
Voilà 5 ans qu'Emmanuelle était arrivée à l'agora. Lorsqu'elle est arrivée, son histoire nous a tous touchés. Nous l'avons accueilli. Nous avons pris soin d'elle. Nous lui avons laissé de la place. Nous l'avons suivie dans certains de ses projets.
Et puis, il y a eu les malentendus, les incompréhensions. Certaines personnes de l'agora se sont disputées sans véritable raison. Petit à petit, on a fait des liens et Emmanuelle, n'était jamais très loin des histoires. Avec Emmanuelle, nous perdions notre latin. Quand elle se retrouvait dans une situation délicate, elle rigolait, et tournait la demande d'explication en dérision.
Il y a eu de la médiation, des conciliabules. Emmanuelle était insaisissable, inconstante, imprévisible, impalpable. J'ose le dire maintenant. Elle m'a manipulé plusieurs fois.
Je vous partage ça car je crois que je serai plus vigilant maintenant avec les personnes qui cachent des choses, qui arrivent à me mettre dans l'incertitude systématiquement.
Bonne soirée, je vais bien dormir ce soir.
Commentaires
Zoé : moi aussi, je ne l'aimais pas
Eliotte : merci pour ton partage Matthieu. Tu as mis des mots sur mes maux avec Emmanuelle. Je comprends mieux ta réponse à mon partage de l’autre jour, lorsque nous nous sommes disputés. Merci! Merci! Merci!
Gaspard : alors elle qu'elle ne remette jamais les pieds à garagagogo où c'est mon pied qu'elle aura dans le derrière
Bernard : à la scierie, elle avait réussi à mettre en guerre les bûcherons et les scieurs.
Côme : je vous rejoins. Je pense qu'elle a du chemin pour trouver la paix en elle et avec les autres. Bon vent !
Jean-Christophe Léonard
Crédit photo Jill Wellington