Hier soir, j’étais trop fatigué pour vous partager notre week-end de terrassement. J'avais dit à Iolé que j’écrirai le chantier du dôme mais chaque soir j’allais me coucher tôt. C'est lourd les cailloux. Il faisait chaud. Benoît a été génial. Il manie la tractopelle comme s’il jouait avec une petite voiture. C’était beaucoup plus que du terrassement. On a construit des mûrs, préparer une retenue d’eau.
Je regarde le jardin. Plein de choses ont changé. C’est un peu déstabilisant. On perd quelque chose mais on ne sait pas encore comment ça sera au final.
Il y avait tant de pierres qu’on a pu bien préparer le bassin qui va accueillir l’eau de pluie du dôme. Un nouveau bassin pour l’agora des possibles. Ce sont les oiseaux qui vont être contents.
Avec d’autres agoranautes, nous avons monté des murs autour d’un des jardins de l’agora et de la petite serre pour les tomates. Il y a quelque chose de magique dans les murs en pierre sèche. Monter un mur, c’est comme jouer à Tetris. Les pierres s’emboîtent, se complètent. Il faut avoir l’œil. C’est cent fois mieux que Tetris car les murs eux ils restent. Heureusement que des adultes étaient là sinon nous n’aurions pas pu porter les grosses pierres. Jacques m’a dit que, maintenant, je suis devenu un artisan murailler. Jacques, il dit que les pierres lui parlent. J’ai écouté, mais je n’ai rien entendu. C’est vrai qu’elles font des bruits différents quand elles s’entrechoquent.
On a commencé à préparer les lambourdes. Il y a encore beaucoup de travail pour que cela soit jolie.
Je vous tiens au courant de l’avancée.