La semaine dernière, c’était la panique. La demande de bois est telle que la scierie n’avait plus suffisamment de bois sec pour la construction du dôme géodésique. Je ne m’étais pas trop préoccupé de la question, car nous n’avons pas besoin de beaucoup de bois pour construire le dôme. Pascal, de la scierie, m’a dit que depuis 30 ans, il y a toujours plus de gens qui construisent leur habitations en bois. Il m’a dit qu’avec l’arrivée des coopératives forestières d’intérêt collectif, nos bois sont moins partis à l’étranger et on a réduit les cycles sur la filière bois C’était un peu compliqué tout ce qu’il m’a dit. Il a juste conclu que lorsqu’on a des priorités, il faut juste un peu anticiper. Pfff la honte ! Moi qui veux que tout soit parfait.
On a peut-être trouvé une solution…. Ce matin, j’avais rendez-vous avec, Pierre, l’ingénieur forestier de l’ONF. Il y a encore de la neige. Nous avons pris les raquettes sous le soleil. Je me sentais à ma place.
Avec la chaleur de l’été dernier, il y a des chablis disponibles dans la forêt. Ils sont même sur pied m’a-t-il dit. Je suis trop excité. Je les ai vus. Vous imaginez. On va utiliser des arbres qui ont 150 ans. C’est incroyable. Ils ont commencé à pousser à la fin de la première guerre mondiale. Ils sont largement plus vieux que Côme. J’étais trop heureux d’imaginer que bientôt ils serviront à la structure du dôme qu’on est en train de fabriquer. On va pouvoir suivre toutes les étapes de la construction.
J’ai regardé la cime, j’ai caressé l’écorce. Pierre m’a montré les signes indiquant que l’arbre est mort et en train de sécher. Les aiguilles sont tombées. Ils commencent à y avoir de la mousse sur les branches. J’ai posé des questions sur les nœuds. Car nous devons en avoir le minimum pour que le dôme soit solide. Il m’a expliqué qu’il y a différents types de nœuds et que sur ceux qui sont disponibles, ça devrait aller.
Juste après, j’ai été un peu triste d’imaginer qu’en un été, les 4 arbres de 150 ans qu’on va abattre ont été tués par des petites bêtes qui ont profité de leur faiblesse: les scolytes.
Pierre m’a expliqué que c’est assez courant et c’est aussi pour cela qu’il faut qu’on fasse attention à bien choisir les arbres qu’on coupe et à ne pas trop en couper pour ne pas fragiliser l’écosystème. En même temps, l’arbre retourne ensuite au sol et participe au cycle de la vie.
Bon bah, je suis rassuré. Pierre m’a dit qu’il s’occupe de trouver un bûcheron.
Besoin d’aide ! Maintenant, il faut que je trouve quelqu’un pour m’aider à transporter les grumes jusqu’à la scierie.
Whoua on a trouvé une solution. Merci à tous pour votre soutien.