Bonjour les agoranautes,
Ce matin je me suis réveillé en pensant à la richesse accumulée cette année au village et à l'Agora. Nous avons deux nouveaux mécanos à gagaragogo. Nous avons de nouvelles connaissances sur la médecine chinoise. Nous avons de nouvelles activités de restauration avec des gens expérimentés qui vous pouvoir nous apprendre plein de choses. Nous avons les connaissances de Zoé sur le son qui sont venus enrichir l’agora et augmenter la pratique de la musique et des mathématiques. De nouvelles personnes ont développé leurs connaissances dans le traitement de l’eau. Notre arbre de connaissances est tellement foisonnant et beau. Je vous invite à aller le consulter. Des personnes comme Mathias sont partis à l’étranger en appatriage. Je suis certain qu’ils vont revenir avec plein de nouvelles connaissances et d’envie de partager des choses.
Depuis que nous sommes passés à l'ère de la connaissance, de la coopération, nous ne faisons que créer de la richesse, de plus en plus de richesse. Une richesse inépuisable. Une richesse que l’on ne peut pas voler. L’abandon du brevetage du vivant et la généralisation de l’open source a généré une dynamique incroyable dans tous les champs de connaissance partout dans le monde. On est loin du temps où certains pays confisquaient les connaissances pour en générer des recettes financières.
Ce partage des connaissances a permis le jaillissement d'idées nouvelles. Des pans de l’innovation ont effectivement disparu. Avaient-ils leur raison d’être? Des solutions originales ont émergé peu coûteuses, peu génératrices de gaz à effet de serre. A mon époque, les gens appelaient ça la low tech. J’aimais bien voir ça comme la tech du bon sens. Elle n’a rien de “low”. Le but n’était pas le profit mais la recherche de solutions pérennes et plus naturelles. Finalement, ce qui m’a le plus surpris dans ces changements, c’est de voir le plaisir des personnes qui transmettaient leurs savoir. Les experts pouvaient se concentrer sur la transmission de leurs connaissances à des personnes intéressées. Vous n’avez pas vécu ça. Mais en 2030, ces changements ont été très importants à l’école. Les élèves choisissaient les domaines de compétences qu’ils voulaient développer. A l’école, on pouvait trouver des experts qui se focalisaient sur la transmission des savoirs et des facilitateurs maintenant appelés des accointeurs qui se focalisaient sur l’accompagnement des enfants dans leur explorations et dans leurs choix.
Je dois avouer qu’au début, j’étais sceptique. je redoutais que la France ne s’écroule en abandonnant ses avantages compétitifs. Et puis j’ai compris que nous n’avions qu’une seule terre et que ce pseudo avantage compétitif nous amènerait irrémédiablement à des guerres, des migrations de population. Je ne regrette pas d’avoir fait confiance à la vie.
Jean-Christophe Léonard
Crédit photo Pexel