Mardi 19 avril 2067: Côme, le grand plan Nelson Mandela pour les Communs
Connaissez-vous ce qu’est un Commun? Savez-vous qu’avec la montée du capitalisme, les communs qui existaient en France et en Europe ont été systématiquement attaqués voire détruits quelques fois par la force? En créant des SCIC portant des Agoras ou des projets collectifs, il est possible de reconstituer des communs. En 2027, va démarrer un grand mouvement pour rétablir les communs pas uniquement en France ou en Europe mais partout dans le monde avec le soutien du plan Nelson Mandela pour les Communs. Ce changement s’accompagne de modification de la constitution ramenant la responsabilité individuelle et collective de chacun pour prendre soin de soi et du vivant.


Hier soir, plusieurs personnes m’ont demandé de partager ce que je connais du plan Nelson Mandela pour les Communs. Ça serait long de parler de tout le plan mais voici un aperçu de ce qui a été fait et comment le plan s’est lancé.

Dans les années 2020, avec les coups d’état, les guerres, le réchauffement climatique croissant et les pics migratoires, la France puis les d’autres pays européens ont décidé de lancer un grand plan de soutien aux pays touchés par le réchauffement climatique et dans le besoin. Ce programme a été impulsé par l’arrivée d’un nouveau courant politique en France qui a amené une nouvelle constitution et une réappropriation par les citoyens de leurs responsabilités personnelles et collectives. Vous connaissez ça bien maintenant. C’est notre quotidien. Tout ceci est loin. 

En 2027, les français puis les autres pays européens ont lancé le plan Nelson Mandela pour les Communs avec l’objectif de soutenir ou de permettre le développement de communs en s’adaptant aux spécificités locales. Ce plan a eu un impact incroyable sur bon nombre de pays Africains et du moyen orient tout au long des dix années qui ont suivies. Le plan partait d’un principe simple. Chaque personne a spontanément à cœur de prendre soin de lui et du lieu où il vit. L’objectif était de donner les moyens à ces personnes de faire avancer leurs projets et de répondre à leurs besoins pour préserver la planète et améliorer leur qualité de vie. L’approche du plan pouvait paraître purement altruiste. Il avait tout de même pour objectif de limiter les flux migratoires vers l’Europe et de soutenir le développement local et la réappropriation du vivant par les populations entraînant de fait une réduction des gaz à effet de serre. 

L’approche a été la même que pour le plan agora pour l’Europe.  Chaque village, chaque communauté pouvait lancer un projet de Commun, comme une agora locale, le rachat de forêts ou de terres agricoles. Les fonds transitaient directement par les collectivités ou par des collectifs citoyens sur le modèle des SCIC (coopérative d’intérêt collectif). Des villages, par dizaines de milliers, ont proposé leurs projets d'agora pour avancer sur les dynamiques suivantes:

- alimentation et l’eau: le corollaire a été le développement de l’agriculture paysanne et la reforestation de nombreux territoires.

- énergie avec l’objectif de travailler sur des solutions locales et écologiques.

- accès et le partage de la connaissance dans une approche open source et low tech.

Les financements nécessaires à ces déploiements ont été versés directement aux populations dans des communs gérés par les citoyens eux-mêmes. L’objectif a été de limiter au maximum la corruption par un contrôle direct des populations elles-mêmes. 

Les projets ont commencé dans les zones subsahariennes et les zones côtières qui en avaient le plus besoin. Je pense que Moussa va voir beaucoup de changements dans son village. Il me semble que chaque mosquée de Bani à son Agora locale maintenant.

Crédit photo Jean-Christophe LÉONARD

 

Partager ce post
Archiver
Se connecter Pour laisser un commentaire