Chose promise, chose due! Comme je vous en parlais hier. Vers la fin des années 2040, j’ai participé à plusieurs projets de revégétalisation à la ville de Paris. Le projet le plus marquant pour moi a été d’installer des captages d’eau dans les cours d’écoles.
Dans les années 2020 et 2030, la plupart des 800 écoles de Paris, ont revégétalisé leurs cours avec une sensibilisation importante des élèves au vivant. C’est ce mouvement qui a amené les grands chamboulements au jardin des tuileries et sur les bords de Seine. Durant la canicule de l’été 2045, beaucoup de jardins ont dépéri faute de pluie et de possibilité de les arroser. Beaucoup d’écoles n’étaient pas encore passées à l’année continue et aux vacances libres. Les jardins restaient en friche durant l'été. L'école n'enseigne pas les cycles de la nature. C'était de l'éducation théorique, littéralement hors sol. J'ai vécu tous ces changements et les tensions mais également les joies que ça a levées.
Bref, à la sortie de ma formation en hydraulique, de 2048 à 2052, mon activité principale était d’amener une autonomie en eau dans de nombreux jardins des écoles parisiennes. Chaque toit était relié à une citerne. Dans certains cours, nous avons installé des bâches de récupération d’eau de pluie qui captaient également la condensation. Dans beaucoup de cours d’école, on a cassé le ciment, le goudron, pour que la terre puisse absorber plus d'eau. Dans d’autres écoles, l’eau collecté était reliée aux sanitaires pour limiter l’utilisation de l’eau potable. Dans d’autres écoles la collecte d’eau était reliée à un arrosage goutte à goutte pour les légumes et les plantes. J’ai adoré ce moment de ma vie professionnelle où chaque cas était particulier. Chaque solution mise en place était la plus adaptée.
Jean-Christophe Léonard
Crédit photo Climagrun